Aménager un espace de travail implique une réflexion sur le long terme à propos du chauffage. Avant d’opter pour un système plutôt qu’un autre, quelques précisions s’imposent.
Le coût de la chaleur produite est composé
Les combinaisons sont nombreuses, mais se résument à deux grandes catégories :
Financièrement, et à confort égal bien sûr, il est plus raisonnable de réduire ses besoins que d’augmenter sa production. Autrement dit, l’investissement le plus productif aura pour but d’isoler correctement l’espace de travail. Les dépenses en combustible s’en trouveront réduites d’autant.
L’Union européenne s’est engagée à réduire d’ici à 2020 la consommation d’énergie primaire de 20%. Un objectif des « 20-20-20 » va imposer aux entreprises une maîtrise des effets de leur chauffage. Effets sur l’émission de gaz polluants, et effet sur la consommation globale d’énergie. Sont concernés les postes suivants : les caractéristiques thermiques du bâtiment (capacité thermique, isolation, etc) ; les équipements de chauffage et approvisionnement en eau chaude ; les installations de climatisation ; l’installation d’éclairage intégrée ; les conditions climatiques intérieures.
Source : performance énergétique des bâtiments
Dans ce cadre, un Diagnostic de Performance énergétique (DPE) s’impose afin de réaliser un bilan de la situation énergétique de façon globale, de calculer les besoins énergétiques réels des installations, ainsi que les potentiels d’économies d’énergie et enfin de définir les actions nécessaires à la réalisation de ces économies en toute connaissance de cause.
Le projet de loi Grenelle 2 prévoit pour les bâtiments tertiaires des obligations de travaux d’amélioration de leur performance énergétique dans un délai de huit ans à compter du 1er janvier 2012.
Le tableau suivant montre le rapport entre l’énergie consommée et l’énergie restituée (en MWh, mégawatt/heure) :
Energie consommée (brûlée dans la chaudière) | Energie restituée (en chaleur dans les locaux) |
Gaz : 1.28 | 0.8 |
Fioul : 1.50 | 0.7 |
Électricité : 3.03 | 0.3 |
Les énergies traditionnelles consomment donc plus d’énergie qu’elles n’en restituent.
Comparé au bois, ce tableau est peu flatteur :
Energie consommée (brûlée dans la chaudière) | Energie restituée (en chaleur dans les locaux) |
Plaquettes forestières : 0.26 | 3.9 |
Sciure et écorces : 0.17 | 6.0 |
Broyats de palettes et cagettes : 0.23 | 4.4 |
Le chauffage collectif au bois restitue plus d’énergie qu’il n’en consomme : entre 4 et 6 unités de chaleur. Dans l’industrie, le rapport est plus important encore : entre 22 et 31 selon le matériau utilisé.
Source : ADEME
Le solaire ne remplacera pas avant longtemps l’ensemble d’un système traditionnel de chauffage. Tout au plus peut-il être un complément (eau chaude principalement) aux besoins énergétiques d’un immeuble. On parle « de 20 à 40 % des besoins annuels, selon la région et la taille de l’installation » pour une installation domestique. source : ADEME.
La géothermie de surface consiste à capter les calories du sol ou d’une nappe d’eau peu profonde pour les transformer par l’intermédiaire d’une pompe à chaleur. On arrive ainsi à chauffer de petits immeubles. L’énergie produite n’est pas totalement renouvelable puisque la pompe à chaleur fonctionne à l’électricité.